Les États-Unis commencent l'impossible : établir les limites de l'IA

Le Président Joe Biden a publié jeudi le premier mémorandum de sécurité nationale sur l’intelligence artificielle, dans lequel sont détaillés les objectifs de la manière dont le gouvernement doit travailler avec les technologies d’IA de pointe, tout en faisant progresser le consensus international autour de cette technologie controversée.

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Depuis qu’OpenAI a lancé son chatbot d’intelligence artificielle ChatGPT en 2022, l’IA est devenue un sujet brûlant, avec des partisans et des détracteurs. Ses dangers, malheureusement, surpassent ses capacités à faire le bien.

Il n’est donc pas surprenant que le gouvernement américain cherche à établir un ensemble de règles pour l’utilisation de cette nouvelle technologie puissante afin de mieux servir les intérêts nationaux, tout en mettant en place des barrières critiques.

Cet effort a-t-il du sens juste avant les élections ?

Le document contient environ 38 pages non classifiées, avec une annexe classifiée, selon The New York Times. Certaines de ses affirmations sont évidentes, souligne The Times. Par exemple, il affirme que les systèmes d’IA ne doivent jamais être en mesure de prendre des décisions concernant l’utilisation d’armes nucléaires.

Bien sûr, Biden ne se représente pas à la réélection, et son mandat se termine en janvier. Il n’est pas clair comment ou si le nouveau président suivra la même politique exposée dans le document.

Le document avertit que les États-Unis, qui ont été un leader mondial en intelligence artificielle, ne peuvent pas considérer leur avantage comme acquis.

« Nous sommes tous familiers avec des cas passés où nous avons vu des technologies critiques et des chaînes d’approvisionnement se développer et se commercialiser ici aux États-Unis, puis émigrer à l’étranger par manque de soutien critique du secteur public », indique en partie le document. « C’est pourquoi nous nous concentrons sur le maintien ici, aux États-Unis, de l’écosystème d’IA le plus solide du monde. »

Le mémorandum charge le Conseil économique national de « coordonner une évaluation économique de l’avantage compétitif relatif de l’écosystème de l’IA du secteur privé américain ». Il souligne également que le pays devra maintenir son avantage en investissant dans les semi-conducteurs, les infrastructures et les énergies propres.

Le mémo indique que les efforts des États-Unis en matière d’IA doivent être guidés par les « garde-fous critiques » établis en 2023 par le décret exécutif de Biden sur une intelligence artificielle sûre, sécurisée et digne de confiance.